La thématique du développement durable est un axe fort du collège (éco-délégués sur tous les niveaux, labellisation du rectorat au niveau 3, collège-témoin du conseil départemental avec le projet anti-gaspillage alimentaire).

L’objectif du projet était la rencontre et l’échange avec les jeunes Sénégalais autour de la problématique du tri et du traitement des déchets – en particulier les plastiques (cette problématique était apparue cruciale aux précédents participants d’il y a trois ans). Le travail en amont des animateurs sénégalais (Aria et Mohammed) et des animatrices françaises (Angélique et Elodie) de l'association Teraanga France a permis très rapidement de « briser la glace » (si tant est que cette expression représente quelque chose au Sénégal à cette période de l’année où la température a atteint 36°C). Après une présentation rapide des projets des deux groupes, des jeux ont permis aux jeunes d'apprendre à se connaître.

En amont les élèves français avaient monté et présenté le dossier à différentes instances pour obtenir des subventions ; créé des jeux sur le développement durable ; présenté ces jeux dans des manifestations ; participé à des marchés de Noël, etc… Sur place, les éco-ambassadeurs français et sénégalais ont créé une pièce de théâtre en français et wolof, inventé une chanson sur le réchauffement de la planète et présenté ces productions dans des écoles primaires, un jardin d’enfants, au collège et au Conseil Départemental de M’Bour.

Ces dix jours très denses leur ont permis de découvrir différents aspects de la vie au Sénégal dans une zone rurale : habitat, moyens de transport, éducation, vie quotidienne, santé, aspect religieux. Tous n’ont pas appréhendé la réalité de la même façon, mais tous en retireront quelque chose. Les différentes compétences développées sont nombreuses : prise de parole en public, créativité, autonomie, prise de conscience, engagement, partage, prise en compte de l’autre dans sa diversité culturelle. La réalité du terrain : pas d’eau courante pendant les deux tiers du séjour, eau à puiser au puits, répétitivité des repas, débrouillardise au quotidien, vétusté des routes et des véhicules, absence totale de ramassage des déchets - ces éléments ont fait prendre conscience aux élèves des différences de mode de vie. Une élève a envoyé un texto à sa famille : «Maman, j’ai compris ce qu'est la vie ! ».

Les prolongements prévus sont multiples :

• présentation aux classes de 3e du projet et du voyage
• retour dans les communes qui ont financé le projet
• soirée sénégalaise le 8 décembre, organisée par les jeunes
• carnet de voyage collectif présenté au concours de l’année prochaine o Possibilité d’utiliser le projet pour l’oral du DNB.

Par ailleurs il serait intéressant de poursuivre le projet avec des enseignants du collège, sachant qu’au Sénégal il y avait une demande dans ce sens de la part de certains enseignants. Ce projet porté par les élèves s’inscrit dans un projet plus ambitieux porté par l’association Terannga en partenariat avec les Conseils Départementaux de l’Allier et de M’Bour, qui envisage la mise en œuvre d’une usine de traitement des déchets sur le secteur. L’action des jeunes, français et sénégalais, apporte une pierre à cet édifice ambitieux.

Les partenaires du projet : Collège Jean-Baptiste Desfilhes (Bellenaves, Allier), collège de N’Guekokh (Sénégal), Association Teraanga France et Teraanga Sénégal, Centre social VivaSioule d’Ebreuil.

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Collège Jean-Baptiste Desfilhes (Bellenaves, Allier)