Ressentir l’Andalousie

Deux ans après le voyage organisé à Madrid sur la mémoire du franquisme, Philippe Prieto, professeur d’espagnol du lycée de Mauriac, a conduit ses élèves à la découverte de l’Andalousie, du 31 mars au 5 avril 2025.

Ce périple a mené les 70 élèves hispanistes de terminale et ceux de la spécialité Humanités, Littérature et Philosophie de première vers les villes de Cordoue, Grenade et Séville. Les lycéens ont été hébergés quatre nuits en familles d’accueil dans la ville de Cordoue. Les échanges ont été souvent chaleureux et fructueux grâce aux connaissances qu’ils ont pu accumuler depuis le collège.

« Partant de Cordoue, nous avons découvert le produit phare de l’économie andalouse qu’est l’olive et son huile si goûteuse, puis la gastronomie locale avec la soupe froide le salmorejo. Nous avons poursuivi avec les splendeurs de l’architecture de la mosquée-cathédrale, avec ses arcs et ses colonnes, puis une visite des ruelles du centre historique avec le quartier juif médiéval. Nous visiterons par la suite les vestiges archéologiques de la Médina Azahra, en lieu et place d’un élevage de taureaux.

La visite du fameux site de l’Alhambra et de ses jardins verdoyants nous a menés à Grenade, au pied de la Sierra Nevada. La découverte de la ville blanche en contrebas et du quartier arabe de l’Albaicin s’est faite autour du micro-trottoir réalisé par les lycéens eux-mêmes ; en effet, ceux-ci avaient en charge d’interroger par petits groupes et en espagnol les passants sur leur sentiment d’appartenance et sur le statut d’autonomie.

Enfin, ce séjour a été couronné par la visite de Séville, avec sa tour Giralda, un ancien minaret qui permet aux visiteurs de monter en pente douce jusqu’au panorama, ainsi que les Alcazars royaux, palais typiques du style « mudejar » (art chrétien influencé par l'art musulman). Une immersion dans le stade aux couleurs vertes de l’équipe de football du Real Betis nous a permis ensuite d’échapper au passage très bref de la tempête Nuria. Nous avons eu enfin l’immense chance de nous voir donner un cours d’initiation au flamenco et à ses subtilités, incitant chacun, élève comme accompagnant, fille comme garçon, à se jeter dans le bain de la danse, au risque d’y prendre du plaisir. Une dégustation de tapas nous a permis de croquer une dernière fois dans la culture espagnole avant de rentrer en France, la tête pleine de souvenirs ».

Mise à jour : avril 2025