Il y a 18 mois, dans le cadre de sa politique d'amélioration du service à l'usager, et pour réaliser ses objectifs en matière d'école inclusive, l'académie de Clermont-Ferrand engageait un travail de longue haleine autour de la conception d'un outil simple d'information et d'échanges avec les parents d'enfant en situation de handicap.
Cette plateforme, accessible depuis le site internet académique à l'adresse https://portail.ac-clermont.fr/ecole-inclusive, est le fruit d'une collaboration entre deux web designers recrutés grâce à une dotation ministérielle obtenue par l'académie dans le cadre de l'appel à projets « action publique 2022 » et de nombreuses équipes académiques : école inclusive, direction des services de l'information, direction de la modernisation, communication.
Tous ont travaillé dans une optique commune : répondre simplement, rapidement et concrètement aux attentes des parents d'enfant en situation de handicap vis à vis de l'école, en partant de chaque cas particulier.
La plateforme est donc constituée :
Priorité a été donnée à l'actualisation des contenus ; la présentation est volontairement simplifiée et intuitive, pour tendre vers l'accessibilté et la norme RGAA : description de la fonctionnalité des liens et des images non décoratives, respect strict de la structuration des pages (niveaux de titres, balises…).
Cette plateforme complète la rubrique Ecole inclusive déjà présente sur le site académique.
A terme, elle a vocation à s'étendre au-delà du handicap pour prendre en compte tous les besoins éducatifs particuliers, dans une démarche qualité d'amélioration et d'enrichissement perpétuels.
A la rentrée 2021, l'académie s'est donné pour objectif de regrouper tous les établissements scolaires publics et privés sous contrat, de la maternelle au lycée, en pôles inclusifs d'accompagnement localisés (Pial).
Pour y parvenir, l'académie publie une carte dynamique de son territoire, affichant l’ensemble des acteurs des Pial : écoles et établissements, pilotes et coordonnateurs, AESH référent, enseignants référents.
Cette carte donne une vision globale et précise de l’organisation du territoire académique en Pial. Elle est particulièrement précieuse pour tous ceux qui s’intéressent à l’école inclusive, parents ou enseignants concernés, associations, gestionnaires de ressources humaines (AESH)…
Découvrir la carte : https://stat.ac-clermont.fr/cartotheque/PIAL/#8/45.721/3.277
(accès à partir du portail école inclusive du site académique).
Sources : enquêtes Dgesco et SAEI
Le port du masque s’est étendu à la communauté scolaire depuis la fin du premier confinement. Très vite, un nouveau besoin est apparu : les élèves sourds ont besoin de voir le visage et la bouche de leur interlocuteur pour bien comprendre ce qu’il dit ou exprime. En particulier, le port du masque par les professeurs constituait un obstacle majeur pour la qualité de l’enseignement aux élèves sourds.
De plus, un nouveau public a été identifié : celui des professeurs sourds qui lisent sur les lèvres de leurs élèves et qui enseignent oralement, ainsi que les professeurs de LSF qui ont besoin que leurs élèves voient leur visage pour accéder pleinement à cet enseignement.
Aussi, des personnes sourdes et des associations de personnes ou de parents d’enfants sourds ont rapidement cherché à répondre à ce besoin nouveau. Plusieurs initiatives d’inventeurs et d’artisans ont été engagées pour créer des masques transparents répondant aux normes contre la diffusion du virus SARS-Cov-2 par aérosol, ce que les simples visières transparentes ne permettent pas.
Parallèlement, dès le printemps, les acteurs de terrain de l’enseignement et le Secrétariat d’État auprès du Premier ministre chargé des personnes handicapées ont sensibilisé les autorités sur l’immense besoin des élèves sourds pour se doter de ces masques.
Trois obstacles ont rapidement été identifiés et dû être dépassés :
L’appareil d’État a été mobilisé durant l’été pour dépasser ces obstacles. Un type de masques a été retenu et un marché public a été créé. Toutes les académies ont reçu deux dotations pendant les congés de Toussaint :
Ces dotations ont été distribuées dans les établissements scolaires dès la rentrée de novembre.
Les masques retenus sont lavables 20 fois et les quantités distribuées ont été calculées pour permettre un fonctionnement sur 20 semaines de classe. Le gouvernement prévoit une nouvelle dotation si les besoins sont encore là à l’issue de cette période.
Jamais l’État n’avait été confronté à l’urgence d’un tel besoin. La réponse a été exceptionnelle. Elle s’installe dans la durée. En outre, il est apparu que ces masques sont aussi susceptibles de répondre à d’autres besoins au sein de l’école :
Le développement du marché public à l’attention des élèves et professeurs sourds permettra une augmentation de la production et une baisse des coûts de ces masques transparents.
L’académie a reçu une dotation de 4800 masques répondant aux besoins suivants :
Tous les besoins ont été couverts.
L’éducation nationale est aussi un employeur dont la direction générale des ressources humaines a commandé des masques à l’attention des personnels malentendants.
La distribution a été pilotée par la MIPH (Mission pour l’insertion des personnes handicapées à la DGRH du ministère) via les correspondants handicap RH académiques recevant les demandes des personnels concernés. Des personnels malentendants ont, en effet, fait remonter leur attente en la matière car pour eux, l’utilisation d’appareils auditifs peut être insuffisante voire quasi inutile. La solution complémentaire utilisée est alors la lecture labiale ; le port du masque par les élèves rend donc l’exercice professionnel difficile et épuisant.
L’académie a reçu une dotation de 3000 masques répondant aux besoins suivants :
Tous les besoins exprimés auprès du correspondant handicap ont été couverts (2780 masques livrés).